Publié dans Politique

Corruption - Trois policiers surpris en plein forfait arrêtés

Publié le vendredi, 15 avril 2022

Mine de rien, l’assainissement bat toujours son plein au sein de la Police nationale, notamment dans le domaine du combat contre la corruption. Un combat qui révèle incroyable parfois un scandale. C’est ce qui était toutefois arrivé jeudi soir dernier lorsque trois policiers en service furent arrêtés par l’Inspection générale de la police (IGPN) en opération pour surprendre les concernés en plein forfait. Actuellement, ils devraient croupir encore au violon attendant l’heure de passer à un prochain conseil de discipline.

Enfin d’autres sanctions, cette fois-ci au niveau de la Justice. Une affaire de gros sous, naturellement. Car avant que les inspecteurs ne les aient arrêtés, les trois fonctionnaires en cause de la Police auraient fait pression sur un usager, leur victime d’un soir pour que celle-ci leur verse un pot-de-vin, sous prétexte qu’elle aurait commis une infraction. Mais il s’agit du principal mode opératoire du funeste trio. Bien que la Police ne précise pas où exactement ses brebis galeuses ont été arrêtées par les hommes de l’IGPN Anosy, jeudi dernier, il existe toutefois une certitude.

Comme cette Force l’a signalé sur sa page Facebook, les trois agents en cause opèrent le plus souvent sur deux axes de la périphérie de la ville, entre autres celui qui passe entre Ambohimanambola, Alasora et le By-pass, mais également celui de la nouvelle rocade passant derrière le stade Maki. Bref, près des boutiques des arts malagasy.

Car ce jeudi-là, et comme à leurs habitudes, les concernés, se débarrassant de leurs uniformes après une journée harassante de travail, ont pris ensemble la même voiture pour prendre la direction de la périphérie où ils ont espéré se faire de l’argent, hors de toute surveillance, devraient-ils se convaincre en leur for intérieur.

Or, ils ne s’attendaient guère à ce que tous leurs gestes et faits n’ont pas échappé aux yeux de lynx de l’IGPN menant discrètement l’opération dans le coin. Sans attendre longtemps, les hommes de l’Inspection générale de la Police ont alors arrêté sur le champ les trois agents pris en faute. Ces derniers sont basés dans des commissariats de la Capitale, mais réunis pour commettre leur impair. Si les uns sont dans la Police depuis un certain temps, d’autres le sont tardivement. « On ignore encore le montant que les trois ont empoché jusque-là, ni celui qu’ils ont demandé à la victime, jeudi dernier. Mais une chose est sûre : ce n’est pas la première fois qu’ils ont agi de la même sorte », confie une source policière.

Raison donc pour l’IGPN de procéder à un appel à témoins pour confirmer les plaintes des victimes, lesquelles sont nombreuses à se lamenter de se faire plumer à ces endroits des grands axes périphériques. Enfin, les trois agents de Police incriminés risquent gros. Mais leur sort dépend notamment des décisions de l’Inspection générale de la Police, mais aussi de la Justice. Affaire à suivre.

Franck R.

 

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Editorial

  • Quid de la précampagne !
    La CENI réagit. L’institution d’Alarobia tire la sonnette d’alarme. Elle rappelle à l’ordre et met en avant la règle du jeu sinon la loi relative à la précampagne, le moment précis avant la campagne électorale proprement dite. Mais d’emblée, une question pertinente se pose « quelle loi ? »Le décret d’application n° 2018 – 640 de la Loi organique n° 2018 – 008 du 11 mai 2018 relative au régime général des élections et référendum et le Code électoral, en particulier, ne fait pas état de manière précise sur les tenants de la précampagne notamment par rapport à la campagne électorale. La délimitation nette entre la précampagne et la campagne manque de visibilité. Le flou et le vague qui prédominent dans le cadre légal donné offrent, de fait, une occasion à certains candidats, apparemment malins, de jouer entre les mailles. Face au laxisme qui prévaut sur terrain de la précampagne…

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